« Le Togo envisage de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES), une décision stratégique qui pourrait renforcer la coopération régionale et offrir un accès à la mer aux pays membres ». C’est par ces mots que Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, a officialisé, le 11 mars 2025 sur son compte Facebook, l’intérêt du pays pour cette alliance.
Créée en 2023, l’Alliance des États du Sahel (AES) réunit le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Ces trois pays ont quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) après des tensions politiques et sécuritaires.
Leur objectif : renforcer leur coopération en matière de défense, d’économie et de gouvernance, dans une logique d’autonomie et de souveraineté régionale.
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Un accès stratégique à l’Atlantique
Si le Togo intègre l’AES, il deviendra le premier pays côtier de l’alliance. Un atout majeur pour ses partenaires enclavés, qui bénéficieraient d’un accès direct au port de Lomé, un hub essentiel pour les échanges commerciaux en Afrique de l’Ouest.
Un repositionnement diplomatique
Avec cette annonce, Lomé affiche une orientation claire. Se rapprocher de l’AES, c’est aussi prendre de la distance avec la CEDEAO et d’autres instances régionales, tout en affirmant sa volonté de diversifier ses alliances.
Une décision qui interroge
Selon le journaliste et spécialiste du Sahel, Mouth Bane, « si cette volonté se concrétise, elle marquera un tournant pour le Togo dans le jeu diplomatique ouest-africain ».
Eirena Etté